La paroisse
Elle fut érigée en décembre 1803.
Le patron de la paroisse est saint Bernard, voir ci-dessous.
Un patronne secondaire est Sainte Balbine, fille de saint Quirin, tribun militaire, au II siècle, elle et son père furent baptisés par Saint Alexis; lors de la persécution de l'empereur Aurélien, elle fut décapitée à la via Appia, au lieu-dit "cimetière Sainte Balbine", qu'on fête le 31 mars
Cette vierge romaine était fille du
tribun Quirin, qui souffrit le martyre sous le pontificat du pape saint
Alexandre, au second siècle.Elle consacra à Dieu sa virginité, et
vécut dans les bonnes œuvres jusqu’à son heureuse mort.
Fête locale le 31
mars.
Cimetière de Saint-Calixte,
formé à l'origine par la crypte de Lucine (Pomponia Graecina, v. 58), et par la
crypte de Sainte-Cécile (fin du IIe siècle). Il devint cimetière de l'Eglise
dès les premières années du IIIe siècle, époque où le prêtre Calixte, ensuite
pape, l'administrait. Il s'agrandit considérablement au début du IVe siècle,
vers le moment de la paix de l'Eglise. Il engloba alors le cimetière de Sainte-Balbine...
L'Eglise:
Le premier
projet de la construction d'une église correspondant, par sa dimension, à
l'accroissement de la population vit le jour en 1890 mais rencontra
certaines oppositions au sein du conseil communal; un nouveau projet fut établi
en 1895 et donna bientôt lieu aussi à des divergences de vues concernant
l'emplacement du nouvel édifice: l'ancien emplacement ? sur le Joncs ? ou plus
au centre? celui que nous connaissons aujourd’hui. Des discussions
eurent encore lieu : plus de largeur, achat d'un terrain
voisin, dons à solliciter, avis de la députation permanente et de la
commission des Monuments et des sites, et autant d'éléments qui conduisirent à
l'établissement de nouveaux plans, à l'ouverture des soumissions ( 1897 : à
l'entrepreneur Goffin de Verviers) autorisation de bâtir ( A.R.du 6 février
1897) et enfin pose de la première pierre le 12 mai 1897.
Saint Bernard
Troisième enfant d’une fratrie de sept, fils de Tescelin
Sorrel et Aleth de Montbard, Bernard naît dans une famille de la
moyenne noblesse au château de Fontaine-les-Dijon (Côtes d’Or)
en 1090. A l’école canoniale de Châtillon sur Seine où il est envoyé à l’âge de
neuf ans, il montre un goût particulier pour la littérature.
Le « Nouveau Monastère » est fondé en 1098 sur le
territoire de Citeaux, par Robert, moine bénédictin venu de Molesme avec
quelques frères de sa communauté. Etienne Harding, l’un d’eux, vient
d’en être élu abbé lorsqu’ en 1112 (date traditionnellement retenue,
bien que d’aucuns penchent pour l’an 1113), âgé de vingt-deux ans, accompagné
d’une trentaine d’hommes, Bernard rejoint la jeune fondation.
Une aubaine,
car cette entrée en masse donnera à l’Ordre Cistercien naissant son véritable
essor. C’est que Bernard est un infatigable entraîneur de foule, un leader. Son abbé, Etienne Harding l’envoie en 1115 fonder l’abbaye
de Clairvaux, dont il deviendra l’abbé.
Il le restera jusqu’à sa mort en 1153.
Les débuts sont difficiles. Bernard est un homme bon mais sévère dans la
discipline qu’il impose. Mais les vocations affluent et parmi elles, Tescelin,
le propre père de Bernard resté veuf et ses cinq frères. Son unique soeur
Humbeline optera elle aussi pour la vie monastique.
A Clairvaux on est vite à l’étroit et dès 1118 de
nouvelles fondations doivent être réalisées. Bernard est membre du chapitre général de l’Ordre
Cistercien en 1119. La célèbre charte de charité (carta
caritatis) y est rédigée par Etienne Harding. Bernard rédige alors
ses premiers écrits dont une apologie qui prend la défense des moines blancs
contre les moines noirs,
c’est-à-dire des cisterciens contre les
clunisiens.
Jouissant d’une grande influence dans la chrétienté de
l’époque et malgré une santé précaire, il intervient dans nombre
d’affaires publiques, défendant les droits de l’église contre les princes
temporels, condamnant les thèses d’Abélard, demandant à l’Empereur d’Allemagne
de faire cesser les progroms contre les juifs et conseillant les papes.
Très vite son action prend une dimension européenne. Un de ses moines lui-même
deviendra Pape en 1145 sous le nom d’Eugène III
.
En 1112, il entre à l'abbaye de Cîteaux, fondée en 1098 par
Robert de Molesme, et dont Étienne Harding vient juste d'être élu abbé.n 1115,
Étienne Harding envoie le jeune homme à la tête d'un groupe de moines pour
fonder une nouvelle maison cistercienne dans la vallée de Langres. La fondation
est appelée « claire vallée », qui devient ensuite « Clairvaux ». Bernard est
élu abbé de cette nouvelle abbaye, et confirmé par Guillaume de Champeaux,
évêque de Châlons et célèbre théologien.
Les débuts de Clairvaux sont difficiles : la discipline
imposée par Bernard est très sévère. Bernard poursuit ses études sur l'Écriture
Sainte et sur les Pères de l'Église. Il a une prédilection presque exclusive
pour le Cantique de Salomon et pour saint Augustin. Cet auteur et ce livre
correspondent aux tendances de l'époque.
Les gens affluent dans la nouvelle abbaye, et Bernard
convertit même toute sa famille : son père, Tescelin, et ses cinq frères
entrent à Clairvaux en tant que moines. Sa sœur, Ombeline, prend également
l'habit au prieuré de Jully-les-Nonnains.
Dès 1118, de nouvelles maisons
doivent être fondées pour éviter l'engorgement de Clairvaux (ex: Abbaye
Notre-Dame de Fontenay). En 1119, Bernard fait partie du chapitre général des
cisterciens convoqué par Étienne Harding, qui donne sa forme définitive à
l'ordre. La « Charte de Charité » qui y est rédigée est confirmée peu après par
Calixte II.
Saint Bernard, manuscrit du XIIIe siècleC'est à cette époque
que Bernard rédige ses premières œuvres, des traités et homélies, et surtout
une Apologie, écrite sur la demande de Guillaume de Saint-Thierry, qui défend
les bénédictins blancs (cisterciens) contre les bénédictins noirs (clunisiens).
Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, lui répond amicalement, et malgré leurs
différends idéologiques, les deux hommes se lient d'amitié.
Il envoie également
de nombreuses lettres pour inciter à la réforme le reste du clergé, en
particulier les évêques. Sa lettre à l'archevêque de Sens, Henri de Boisrogues,
surnommée par la suite De Officiis Episcoporum (Sur la conduite des évêques)
est révélatrice du rôle important joué par les moines au XIIe siècle, et des
tensions entre clergé régulier et séculier.
En 1128, Bernard participe au concile de Troyes, convoqué
par Honorius II et présidé par Matthieu d'Albano, légat du pape. Bernard est
nommé secrétaire du concile, mais en même temps il est contesté par une partie
du clergé, qui pense que Bernard, simple moine, se mêle de choses qui ne le
regardent pas. Il finit par se disculper. C'est lors de ce concile que Bernard
fait reconnaître les statuts de la milice du Temple, les Templiers, dont il
rédige lui-même les statuts.
Devenu une personnalité importante et écoutée dans la
chrétienté, il intervient dans les affaires publiques, il défend les droits de
l'Église contre les princes temporels, et conseille les papes. En 1130, après
la mort d'Honorius II, lors du schisme d'Anaclet II, c'est sa voix qui fait
accepter Innocent II. En 1132, il fait accepter par le pape l'indépendance de
Clairvaux vis-à-vis de Cluny.
Dans cette période de développement des écoles urbaines, où
les nouveaux problèmes théologiques sont discutés sous forme de questions
(quaestio) et d'argumentation et de recherche de conclusion (disputatio), Saint
Bernard est partisan d'une ligne traditionnaliste. Il combat les positions
d'Abélard, approximatives d'un point de vue théologique, et le fait condamner
au concile de Sens en 1140.
Saint-Bernard prêchant la 2e croisade, à Vézelay, en 1146.
En 1145, Clairvaux donne un pape à l'Eglise, Eugène
III. Lorsque le royaume de Jérusalem est menacé, Eugène III, lui- même
cistercien, demande à Bernard de prêcher la deuxième croisade à Vézelay le 31
mars 1146 puis à Spire. Il le fait avec un tel succès que le roi Louis VII le
Jeune et l'empereur Conrad III prennent eux-mêmes la croix.
Au concile de Reims, en 1148, il porte une accusation
d'hérésie contre Gilbert de la Porrée, évêque de Poitiers. Il n'obtient qu'un
mince avantage, et son adversaire conserve son évêché et toute sa
considération. Plein de zèle pour l'orthodoxie, il combattit aussi les thèses
de Pierre de Bruys, d'Arnaud de Brescia, et condamna les excès de Raoul, un ancien
moine de Clairvaux, qui demandait le massacre des Juifs. En cette même année il
prêche la croisade en Hainaut et séjourné à Mons, la capitale des comtes de
Hainaut.
Saint-Bernard fonde jusqu'à 72 monastères, répandus dans
toutes les parties de l'Europe : 35 en France, 14 en Espagne, 10 en Angleterre
et en Irlande, 6 en Flandre, 4 en Italie, 4 au Danemark, 2 en Suède, 1 en
Hongrie.
En 1151, deux ans avant sa mort, il y a 500 abbayes
cisterciennes. Clairvaux compte 700 moines
Saint Bernard prêche la deuxième croisade à Vézelay le 31 mars 1146
Menace sur
la Palestine franque
L'appel de saint Bernard survient un demi-siècle après celui
du pape Urbain II à Clermont (1095). Il est motivé par la chute
d'Édesse aux mains des Turcs, en Syrie franque, suite à l'offensive d'un chef
sarrazin nommé Nour el-Dîn.
C'est un premier coup dur pour les États francs de
Palestine. L'émotion est grande en Occident, dans l'aristocratie et les milieux
lettrés.
Depuis la première croisade, les Francs établis en Palestine
n'avaient cessé de recevoir des renforts d'Occident : petites troupes ou
chevaliers isolés qui venaient gagner leur salut en combattant les infidèles.
Maintenant, dans l'urgence, ils réclament un surcroît de
renforts. Raymond de Poitiers, prince d'Antioche et frère cadet de Guillaume X
d'Aquitaine, écrit même à sa nièce, la reine Aliénor d'Aquitaine, épouse
du roi de France Louis VII le Jeune, dans ce sens-là.
Peu avant, le roi de France s'est laissé embarquer dans une
guerre contre son vassal le comte de Champagne, pour une banale affaire
de cœur. Au cours de l'expédition, ses soldats ont massacré la population
d'une petite ville, Vitry-en-Perthois, et brûlé un millier de personnes
réfugiées dans l'église ! Pétri de remords, le roi a fait mander l'influent
abbé de Clairvaux pour se confesser à lui et prendre conseil.
Se rendant à la rencontre du roi, Bernard de Clairvaux songe
à la Palestine et l'idée lui vient de proclamer une nouvelle croisade comme le
pape Urbain II, en 1095, avec cette fois-ci la participation des souverains et
du plus puissant d'entre eux : le roi capétien. Il fait part de son projet à
Louis VII qui l'accepte d'emblée.
À la demande de Bernard, il convoque toute la noblesse de
France à Vézelay pour le jour de Pâques 1146. Sur le parvis de l'église, au
sommet de la prestigieuse colline,Bernard prononce une vigoureuse allocution puis
fixe une croix de drap rouge sur la poitrine du roi. La reine Aliénor se croise
également et après elle, dans l'enthousiasme, les grands seigneurs du royaume,
y compris le comte de Toulouse Alphonse Jourdain, deuxième fils de Raymond IV,
héros de la première croisade, et Thibaut II de Champagne, ancien adversaire du
roi.
Départ en fanfare
La préparation de l'expédition prend du temps. Enfin, à la
Pentecôte 1147, l'armée royale s'achemine vers Metz. Elle est rejointe à Worms
par les Anglais. Au total plusieurs milliers de combattants et leurs suites.
Français et Anglais s'engagent sur les traces de l'armée allemande, conduite
par l'empereur Conrad III. Au pied des murailles de Constantinople, les croisés
apprennent avec déception que le basileus (l'empereur
byzantin), sur le concours duquel ils comptaient, vient de conclure une paix de
douze ans avec les Turcs !
Le basileus les reçoit avec courtoisie mais s'empresse de
les faire passer sur la rive asiatique du Bosphore. Bon débarras.
Nouvelle
déconvenue : les Francs apprennent que les Allemands, qui avaient coupé au plus
court à travers les montagnes d'Asie mineure, ont été assaillis et en bonne
partie massacrés par les Turcs. L'empereur et les débris de son armée
rejoignent les Francs à Nicée en ayant perdu le quart de ses effectifs.
Les croisés, dès lors réunis, suivent avec prudence la côte.
Le voyage est long et éprouvant : soif, faim, typhus et embuscades déciment les
croisés. Finalement, après avoir été battus par les Turcs à Pisidie le 8
janvier 1148, ils trouvent à s'embarquer et gagnent par mer la citadelle
d'Antioche, à l'embouchure de l'Oronte, en Syrie, où ils sont accueillis le 19
mars 1148 par le flamboyant Raymond de Poitiers, oncle de la reine Aliénor
d'Aquitaine...
Raymond compte sur le roi pour attaquer l'ennemi turc en son
coeur, Alep. Mais Louis VII préfère nuitamment quitter Antioche pour gagner
Jérusalem. Officiellement, le roi veut conquérir le Saint Sépulcre, objectif de
son voyage. Mais on susurre qu'il est jaloux de Raymond et soupçonne Aliénor
d'être (trop) sensible aux charmes et à l'énergie de son oncle.
À Jérusalem, Louis VII et Conrad III cèdent aux
sollicitations de la reine Mélisende et décident de mettre le siège devant Damas
! Le siège échoue, n'ayant d'autre effet que de resserrer les liens entre les
frères ennemis de l'islam, la principauté de Damas et celle de Mossoul, pour le
plus grand malheur des croisés.
Dépité, l'empereur abandonne la partie. Le roi s'en va faire
ses dévotions à Jérusalem, puis reprend la mer pour la France au grand dépit
des Francs de Terre sainte, qui ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes pour
contenir la poussée turque... La deuxième croisade débouche sur un fiasco.
Saint Bernard de Clairvaux
Aux Chevaliers du Temple
Louange de leur Nouvelle Milice
Aux Chevaliers du Temple
Louange de leur Nouvelle Milice
"A Hugues, soldat du Christ, et maître de la
milice, Bernard simple abbé de Clairvaux"
combattre le bon combat.
meilleure fin, et d'avoir empêché peut-être ainsi
que tout le bien possible se fît.
Mais en voyant que ma longue attente ne m'a servi à rien,
je me suis enfin décidé à faire ce que j'ai pu, le lecteur jugera si j'ai
réussi, afin de vous prouver que ma résistance ne venait point de mauvais
vouloir de ma part, mais du sentiment de mon incapacité. Mais après tout, comme
ce n'est que pour vous plaire que j'ai fait tout ce dont je suis capable, je me
mets fort peu en peine que mon livre ne plaise que médiocrement ou même
paraisse insuffisant à ceux qui le liront.
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