notre dame de l'assomption Ensival

En mi-ville Ensival 





Origine et création de la paroisse

                    Avant la création de la paroisse, Ensival ne dépendait que du curé de Verviers, bien que la paroisse de Theux eût pu s’étendre jusqu’au ruisseau  du Préry. S’il n’en fut rien, c’est que, vraisemblablement, des accords, que ne sont pas parvenus jusqu’à nous, ont pu se conclure entre les curés de Verviers et de Theux, ce derniers ayant laissé à son confrère Verviétois les quelques Ensivalois qui demeuraient à l’ouest du Prèry. Un des deux vicaires seulement assistait le curé dans son ministère. 

                  La première manifestation d’autonomie se concrétisa en 1627. Les arguments invoqués par les Ensivalois pour obtenir la création de leur paroisse s’appuient sur une seule cause : l’éloignement de l’église paroissiale, située sur le marché à Verviers, à « une demi-lieue ou environ ». cet éloignement rendu plus pénible du fait du mauvais état de chemin, entravait sérieusement la vie religieuse du bourg  «dans les temps d’hiver et de pluie les dits habitants et sur tout les personnes âgées ne pourraient se rendre à leur paroisse pour y participer aux sacrements ; que les enfants qu’on y porte  au baptême seraient souvent en danger de leur vie à cause de la rigueur du froid et qu’ils en seraient même morts quelqu’un sans baptême ; que de plus beaucoup de personnes  à cause de la distance des lieux seraient passés de cette vie sans avoir été munies des sacrements de pénitence et de l’eucharistie ; …..». 

                  D’autre part, la population s’est accrue et l’église paroissiale n’est guère spacieuse : « … Le peuple en est si nombreux que l’église paroissiale  n’en pourrait contenir que la quatrième partie… ». Il en résultait une ignorance religieuse qu’il était possible de combattre en construisant une église à Ensival, qui deviendrait le siège d’une paroisse. 

                 Ferdinand de Bavière, Prince –Evêque  de Liège, nomma le premier curé d’Ensival, Nicolas de Herve : « et comme il est connu à chacun que la collation provisoire et toute autre disposition de cette nouvelle église nous appartient de plein droit pour la première fois comme supérieur ordinaire nous l’avons conférée à notre cher en jésus christ maître Nicolas de Herve prêtre de notre diocèse de Liège habile à cet effet et trouvé capable par les examinateurs synodaux de notre diocèse, la lui conférant par les présentes et l’en instituant recteur au nom de Dieu… ».





             Quant à ses successeurs, tant que dura l’ancien régime, ils furent choisis par le conseil des mambours et tenants de l’église (sorte de conseil de fabrique avant le terme)  et présentés au curé de Verviers qui se chargeait de solliciter l’institution canonique.
             Les limites de la nouvelle paroisse n’étaient pas déterminées. Elles renfermaient  « le dit village d’Ensival avec tout ses appendices ». Ces derniers ne devaient guère avoir de l’importance. Les quelques habitations disséminées dans la campagne sont de date postérieure à la création de la paroisse. 

              Sous le régime du Concordat de l’an IX, la paroisse deviendra, en 1803, une succursale de la cure primaire de Spa. Plus tard, en 1834, lord de l’institution des doyennés, elle restera attachée à Spa.
               Récemment enfin, quelques paroisses du doyenné de Spa, dont celle d’ Ensival , ont été transférées à celui de Verviers, considérablement élargi.

La construction de l'église:


             L'acte d'institution de la paroisse Notre- Dame de l'Assomption d' Ensival fut dressé le 18 juillet 1626 mais pour un cause encore ignorée (opposition présumée du curé de Verviers de l'époque, Gérard Gilwar), l'ordonnance  de Ferdinand de Bavière n'a porté ses effets que le 4 mars 1627.
C'est cette date que nous considérons comme celle de l'institution de la paroisse d' Ensival.


            La robuste tour-clocher carrée à quatre étages sur base biseautée (1712- 1718) de l'église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption, édifice reconstruit de 1860 à 1863. Une dalle gravée rappelle les différentes étapes de la reconstruction en 1712.
Mais revenons aux renseignements nous fournis par Monsieur Jospin que nous remercions.
            C'est en 1625 que les Ensivalois commencèrent la construction de leur église. Deux ans plus tard elle était ouverte au culte et l'on y baptisait pour la première fois le 20 janvier 1627. Les gens d'alors n'étant pas très fortunés, ils durent se résoudre à recouvrir provisoirement le bâtiment d'un toit de chaume.
             Des aumônes recueillies dans la région, principalement à Verviers et Theux, permirent de remplacer cette toiture par une autre, plus cossue, d'ardoises ( en 1634). Quant à la tour et au clocher qui nous ont été conservés dans leur état original, il ne devait pas être question avant le début du XVIII° siècle.
              Les terrains sur lesquels furent érigés l'église et le cimetière (entourant celle-ci) ne furent seulement acquis qu'en 1627 et 1630. Les propriétaires étaient Bertrand Louis, Bourgmestre de Verviers et Gérard Franquinet. Ils commencèrent donc à laisser ériger les constructions avant d'obtenir le paiement de leurs terrains.
               Environ quatre-vingt ans s'écoulèrent avant que l'on ne songeât à effectuer des travaux d'une certaine ampleur. Ce fut le curé Baudouin Spirlet qui entreprit de les réaliser. Ce dernier ayant le talent d'organiser des collectes parvint à recueillir assez d'argent pour remplacer le premier clocher d'apparence modeste.
               Dès 1712, les travaux commencèrent et les murs s'élevèrent bientôt jusqu'à hauteur de la niche qui abrite une statuette de Notre- Dame . Hélas le Curé vint à décéder le 01 février 1713 et l'ouvrage fut momentanément arrêté. On le protégea par une toiture provisoire en chaume.
             
  Pendant les années 1715 à 1717, le successeur de Baudouin Spirlet mena à bonne fin la construction de la tour. Un nouvel arrêt survint; puis en juin et juillet 1719, charpentiers et couvreurs se mirent à l’œuvre. L'élégant clocher bulbeux qu'ils édifièrent était déjà pourvu de trois cadrans.
                Le temple affectait la forme d'un croix; il ne comportait, comme l'avait remarquer Saumery, (qui représentait le corps des ) habitants) qu'une seule nef, sans collatéraux, accompagnée de deux petites chapelles, dédiées à Notre-Dame et à Saint Joseph. Cette dernière, à gauche, était également connue sous le nom de chapelle de Fays car elle aurait appartenu à cette famille.
                 Les outrages du temps et l'exiguïté des locaux qui ne répondaient plus aux besoins d'une population forte de plus de trois mille habitants, déterminèrent à la longue, les autorités à entreprendre des travaux d'agrandissement. On conserva la tour dans son aspect original. Le 7 juin 1859,l'autorisation de commencer les travaux était donnée.  La démolition et la reconstruction prirent environ un an. Pendant ce temps, on avait aménagé une ancienne usine pour y célébrer la messe et les cérémonies du culte. la fabrique Boverie, où le culte avait trouvé refuge, était située dans l'actuelle rue Albert Snoeck. Elle est aujourd'hui disparue.
                  Une  bonne partie du mobilier de l'édifice démoli en 1859 fut conservée. On profita hélas des circonstances pour se débarrasser de certains objets: le premier chemin de croix, quelques peinture, les pierres tombales ( dont une est conservée et a été réutilisée à proximité de l'autel de la vierge). 

                  























                       Depuis son agrandissement en 1858-1860, l'église d' Ensival possède trois nefs.L'édifice présente une longueur totale de 47,50 m ; sa largeur étant de 18,70 m. La tour et le clocher ont été classés parmi les monuments historiques le 15 mars 1934. les fêtes du tricentenaire de la paroisse furent l'occasion d'une remise à neuf de l'intérieur de l'église, travaux dont les frais furent supportés par la fabrique d'église. A la m^me époque, l'administration communale fit procéder à la restauration extérieure du temple et à celle du presbytère.


















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