Eglise fondée
rue de Rome par la compagnie des jésuites en 1873
Mais qui sont
donc les jésuites
La Compagnie
de Jésus (Societas Jesu, SJ ou s.j.) est un ordre religieux
catholique dont les membres sont des clercs réguliers appelés
« jésuites ». La Compagnie est fondée par Ignace de Loyola
« capitaine aux armées » en 1537 et approuvée en 1540 par
le pape Paul III.
C’est lors
d’une longue convalescence due à un blessure de guerre (siège de
Pampelune) qui lui permit la réflexion et c’est alors qu’il conçut de
doter l’église d’un ordre moderne, notamment pour lutter contre la réforme
naissante. C'est au début du xxie siècle l'un
des ordres les plus nombreux de l'Église catholique romaine, avec
près de 18 000 religieux en 2011. L'actuel supérieur
général de la Compagnie de Jésus est Adolfo Nicolás.
L’ordre
passa par des vicissitudes : chassé du Portugal (1759) de France ( 1764)
et d’Espagne (1767) les jésuites virent leur ordre dissout en 1733 par Clément
XIV ( pape de 1769 à 1774 ) ; ils subissent jusqu’au rétablissement de
l’ordre par le Pape Pie VII , en 1814.
Nous
retrouvons la rue Clément XIV à Andrimont qui trouve son origine dans le désir
de l’édilité de l’époque, de rappeler le nom du Pape qui avait supprimé l’ordre
des jésuites.
C'est au
début du xxi e siècle l'un des ordres les plus nombreux de
l'Église catholique romaine, avec près de 18 000 religieux en
2011..
La mission des Jésuites, précisée dès le début de son existence, porte sur l'évangélisation, la justice sociale ainsi que l'éducation et la Compagnie forme rapidement le premier corps enseignant de la catholicité moderne. Depuis le xvi e siècle, leur ministère s'exerce notamment en Europe, en Amérique latine, en Extrême-Orient et en Inde. Jean Lacouture voit en eux les « pionniers d'une aventure humaine au sein d'un monde pris en charge dans sa totalité », hommes d'action et d'initiative, et « découvreurs de mondes, d'êtres, de civilisations différents ».
Comme les
autres religieux, les Jésuites professent les trois vœux de pauvreté,
de chasteté et d’obéissance mais prononcent également un quatrième vœu qui
leur est propre, celui de l'obéissance absolue au pape. La Compagnie n'a pas de
règle mais des « Constitutions » définies par Ignace de Loyola,
suivant lesquelles les Jésuites ne sont pas supposés se distinguer par un habit
différent de celui des séculiers ni censés rechercher les honneurs. Leur
histoire compte ainsi peu d' évêques ou cardinaux. Néanmoins,
le pape François élu en mars 2013 est issu de leurs
rangs, premier jésuite à devenir le souverain pontife de l'Église catholique.
Spiritualité
et formation
La
spiritualité de la Compagnie repose sur les Exercices spirituels composés
par Ignace de Loyola et se caractérise par une obéissance stricte,
au pape en particulier, et un grand zèle apostolique.
La devise de
la Compagnie : « Ad majorem Dei gloriam » (« Pour
la plus grande gloire de Dieu »), rend compte de la diversité des tâches
auxquelles s'adonnent les jésuites. Outre l'enseignement, qui s'étend à tous
les niveaux, ils pratiquent la prédication, sont missionnaires, directeurs
de conscience, enseignent la théologie, effectuent des recherches scientifiques,
etc.
Comme les
bénédictins, ils ont une réputation de haut niveau intellectuel : leur
formation spécifique est très poussée.
Alors que les
autres ordres ne réclament qu'un an de noviciat avant la profession solennelle,
le futur jésuite doit d'abord subir une probation de deux années, au bout
desquelles il émet les premiers vœux qui constituent le premier degré, celui
des « scolastiques » pour ceux qui se destinent à la prêtrise, celui
des « coadjuteurs temporels approuvés » pour ceux qui seront employés
aux offices domestiques.
Ils doivent
ensuite consacrer cinq années à l'étude de la philosophie et des sciences
(scolasticat), puis cinq années où ils doivent s'adonner au professorat, et
quatre à cinq années encore à étudier la théologie, qui les mènent vers
le sacerdoce. Enfin, chaque jésuite doit prononcer les quatre vœux, dont
celui d'obéissance au pape.
Gouvernement
La Compagnie
de Jésus est organisée selon les Constitutions préparées par Ignace de Loyola à
partir de 1541 et promulguées par la première congrégation générale, en 1558.
Elles n'ont pas changé jusqu'en 1965.
Elle est
dirigée par un Praepositus Generalis, c'est-à-dire
un Supérieur général, communément appelé « Père général » ou
« Général » qui est élu jusqu'à sa mort ou à sa démission. Il
est confirmé par le pape et dispose d'une autorité absolue sur la
Compagnie : il nomme les Provinciaux (chargés des régions), les
« Préposés aux Maisons professes », les « Recteurs des collèges
et séminaires ». Sous ses ordres se trouvent des « assistants »
dont les tâches sont réparties par zones géographiques ou par ministère (par
exemple l'enseignement) et qui forment le Conseil consultatif auprès du
Général. Les jésuites dépendent de leur supérieur provincial et non de l'évêque
ordinaire
Un vicaire
général assisté d’un secrétaire de la Compagnie s'occupe de l'administration
quotidienne de la Compagnie. L'« admoniteur » du supérieur général a
un rôle privé et confidentiel. Il ne participe pas au gouvernement de la
Compagnie.
La Compagnie
est divisée en « provinces » géographiques, chacune sous les ordres
d'un supérieur provincial qui est choisi par le Général et a autorité sur tous
les jésuites et les ministères de sa zone. Il est assisté d'un socius,
équivalent d'un secrétaire général chargé de l'administration. Chaque
communauté est gouvernée par un recteur assisté d'un « ministre » (le
mot latin signifie « serviteur »).
Le pouvoir du
« Supérieur général » n'est pas sans contrôle : au-dessus de lui
la « Congrégation générale » contrôle son administration et peut le
révoquer si nécessaire. La Congrégation générale réunit tous les
« assistants », les supérieurs provinciaux et les représentants élus
par les profès. Elle se réunit irrégulièrement, le plus souvent pour élire un
nouveau Supérieur général ou pour résoudre des problèmes majeurs concernant la
Compagnie. Elle a aussi pour fonction d'édicter une législation de l'Ordre. La
Curie générale de la Compagnie est située à Rome au Borgo Santo
Spirito 4.
Histoire de la
Compagnie de Jésus
La fondation
Les
« Amis dans le Seigneur
Ignace
de Loyola
Converti après
une jeunesse mondaine et un brillant début de carrière militaire, Ignace
de Loyola (1491-1556 ), gentilhomme basque espagnol,
ressent après diverses hésitations un appel à « aider les âmes »,
selon ses propres termes, et à servir le Christ. Il entreprend alors des
études de théologie à l'université de Paris, puis rassemble peu à peu
autour de lui des Amigos En El Señor (« Amis dans le
Seigneur ») prêts à travailler « pour une plus grande gloire de
Dieu », devise qui devait s'illustrer en latin : Ad
maiorem Dei gloriam ou AMDG.
Le 15 août 1534,
Ignace de Loyola et six autres étudiants de l'Université de Paris ,le
Navarrais François Xavier, les Espagnols Alfonso
Salmeron, Jacques Lainez et Nicolás Bobadilla, le
Portugais Simao Rodrigues et le Savoyard Pierre
Favre (premier prêtre ordonné de la Compagnie), se retrouvent
à Montmartre sur le lieu du martyre de saint Denis.
Décidant de se
consacrer à Dieu, de faire vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, Ignace
et ses compagnons partent en 1537 pour l'Italie afin d'obtenir la
reconnaissance de leur ordre par le pape Paul III, qui les autorise à
être ordonnés prêtres. Il leur accorde ensuite la bulle Regimini
militantis ecclesiae en 1540, qui fonde officiellement la Societas
Iesu (s.j.).
Dès le commencement
se pose la question de l'admission des femmes dans la Compagnie. En 1545, à la
demande de Paul III, Ignace de Loyola accepte la création d'une ramification
féminine de la Compagnie. Plusieurs femmes y prononcent donc leurs vœux, puis
Ignace de Loyola présente ses arguments contre cette création et obtient en
1549 une dispense du pape qui permet de délier de leurs vœux ces quelques
religieuses.
Il n'a donc jamais existé de « jésuitesses ». Une seule
femme est admise dans la Compagnie, en 1555, sur la recommandation
de François Borgia et avec l'accord d'une commission elle-même
approuvée par Ignace de Loyola : Jeanne d'Autriche (1535-1573),
princesse de Portugal (mère de Sébastien Ier, roi de
Portugal), reçue sous le pseudonyme masculin de Mateo Sánchez.
Anne
d'Autriche
Enfin,
le 21 juillet 1550, le pape Jules III dans sa
bulle Exposcit Debitum confirme la Compagnie.
La
« Compagnie de Jésus
Ignace
souhaite que cette fraternité prenne le titre de « Compagnie de
Jésus » pour rappeler en permanence l'engagement militant et sans réserve
au service du Christ. Dans la bulle pontificale de fondation
en 1540, on utilise cependant l'expression latine « Societas Iesu ».
Le terme de « jésuite » n'apparaît que plus tard, vers 1545, et n'eut
jamais de caractère officiel.
Lorsqu’il se
réfère au groupe d’étudiants qui prononcent avec lui leurs vœux à Montmartre en
1534, Ignace de Loyola parle de ses « Amis dans le Seigneur ».
Ensuite, après la fondation officielle de la Compagnie en 1540, lorsque les
« Amis » commencent à circuler en Italie et ailleurs, on
leur donne différents noms : On parle de « Prêtres réformés » en
Italie du Nord, d’« Apôtres » au Portugal (ce
qui déplaît au commentateur officiel des Constitutions, Jérome
Nadal, qui rappelle qu’il n’y a que douze apôtres),
d’« Ignaciens » en Espagne (Ignace s’y oppose), de
« Paulistes » à Goa (par association au collège Saint-Paul
fondé par François Xavier)…
Jérome Nadal
Dans une
lettre de janvier 1545 Pierre Canisius écrit : « À Cologne,
c’est par le terme de jésuites que les membres de la Compagnie
sont généralement connus. » Le mot « jésuite » ne se retrouve
pas dans les textes fondateurs de la Compagnie, et Ignace de Loyola ne
l’emploie pas dans ses écrits. Pourtant, le terme se répand rapidement. Au
concile de Trente, les procès-verbaux désignent déjà comme
« jésuites » les membres de la Compagnie qui participent aux
délibérations. En 1562, on cite Jacques Lainez en tant que Generalis
Jesuitarum.
Pierre Canisius
Les débuts
Une réforme de
l'Église, espérée et attendue depuis des années, est rendue plus urgente encore
par les succès de la Réforme protestante : C'est l'objet de la convocation
du concile de Trente où les jésuites prennent une part importante,
puis du mouvement de la Contre-réforme.
À ses débuts,
la Compagnie s'occupe d'activités missionnaires, pastorales et intellectuelles,
mais elle se tourne dès 1547 vers l'enseignement, qui devient son activité
principale vers la fin du xvie siècle. Elle ouvre un
collège à Rome en 1551 alors que des jésuites se trouvent déjà
au Congo, au Brésil et en Angola. L'activité éducative
s'étend aussi dans l'Empire ottoman, avec notamment le lycée Saint-Benoît,
établi en 1583.
À la mort
d'Ignace de Loyola (1556), la Compagnie compte plus d'un millier de
membres. En 1615, elle en regroupe 13 000 et
en 1749, 22 500 dont 15 000 professeurs
pour 649 collèges créés
A Verviers,
les premiers Jésuites s’installèrent d’abord près de l’église St Lambert
(1844-1845) ; ils ouvrent modestement deux classes, puis occupe une maison
(jadis propriété du Bourgmestre P. David), place Verte côté sud-ouest (1855) en
attendant que soit achevées les premiers constructions du nouveau collège, rue
de Rome, dont la première pierre est posée en 1857.
A cette époque
ils desservaient une petite chapelle provisoire au bas de la rue de Rome.
L’église
du sacré cœur est postérieure ; le projet remonte à 1872 et comme
entre-temps (1873 ), l’usine Beerblock, situé à l’emplacement du parvis actuel,
avait été détruite par un incendie, il fut possible de donner un nouveau temple
la façade d’inspiration romane que nous avons connu.
1998 :
démolition de l'église du Sacré-Cœur, remplacée par un parking.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire