Saint Antoine



               
             




                   














Cette église néoromane fut construite grâce au legs, d'environ 300 000 francs, fait en 1863 par Mademoiselle Amélie Detroz à la fabrique d'église, à condition de construire une église sur le terrain de ses maisons.

             C'était cependant la deuxième église Saint-Antoine de l'endroit. En effet, en 1835, on avait déjà construit un premier édifice : une chapelle de grandes proportions qui, à partir de 1843, devenait la première église paroissiale de Saint-Antoine. L'ancienne devint la propriété de la communauté protestante.
           


 
chapelle St Antoine, rue Saucy (1832).





Antoine le Grand

Antoine le GrandAntoine d'ÉgypteAntoine l'Ermite ou saint Antoine est considéré comme le fondateur de l'érémitisme chrétien. Sa vie nous est connue par le récit qu'en a fait Athanase d'Alexandrie vers 360. Il serait né vers 251 et mort vers 356 à l'âge de 105 ans, entre les bras de ses deux disciples, Macaire l'Ancien ou Macaire d'Égypte et Amathas
Fondateur de l'érémitisme chrétien
Ce saint est fêté le 17 janvier.

Biographie


La Tentation de saint Antoine
 par David Teniers le Jeune
                    Né en Égypte à Côme (aujourd'hui Qeman, Fayyoum) dans une famille assez riche d'agriculteurs égyptiens fervents chrétiens, il devient orphelin à dix-huit ans avec une sœur cadette à élever. Ayant des terres à cultiver, il prend l'Évangile à la lettre, à l'âge de vingt ans, et distribue tous ses biens aux pauvres, après avoir installé sa sœur selon ses vœux dans une communauté féminine, puis il part vivre pendant 13 ans dans le désert, fondant la communauté des Kellia  (vivant dans des huttes, des grottes ou de petits ermitages, il célèbre avec sa communauté le synaxe le samedi) avec son disciple Ammonas qui s'est précédemment installé à Nitrie.
                  L'afflux de nombreux disciples troublant son isolement, il part en 285 vivre en ermite à Pispir, en plein désert, dans un fortin romain abandonné sur la route de la mer Rouge, imitant les nombreux anachorètes qui vivaient dans la pauvreté et la chasteté aux alentours des bourgs. Là, à la manière du Christ, il subit les tentations du Diable ; mais, si pour le Christ cela ne dure que quarante jours, pour Antoine c'est beaucoup plus long et plus difficile, les démons s'attaquent à sa vie. Antoine résiste à tout et ne se laisse pas détourner par les visions enchanteresses qui se multiplient.
            Peu à peu, saint Antoine le Grand a des disciples qui viennent suivre son enseignement. Ils vivent à proximité dans des grottes et l'écoutent prêcher, s'associent à lui pour prier. Au fil des ans, ils se regroupent en différents noyaux de disciples choisissant un plus ancien à leur tête et choisissant tous Antoine comme guide spirituel. Ils sont à l'ouest et à l'est du Nil. Saint Hilarion le sollicite en 307 pour obtenir des conseils sur la façon d'organiser un monastère dans l'actuelle région de Gaza, considéré comme l'un des premiers de la chrétienté.
               En 312, saint Antoine s'éloigne davantage pour s'isoler. Il va en Thébaïde, sur le mont Qolzum (où se trouve aujourd'hui le monastère Saint-Antoine). Le Diable lui apparaît encore de temps en temps, mais ne le tourmente plus comme autrefois. Vénéré par de nombreux visiteurs, Antoine leur donne chaque fois des conseils de sagesse, les invitant à la prière plutôt qu'à la violence.
               Les religieux ayant adopté le mode de vie solitaire de saint Antoine sont appelés anachorètes, s'opposant aux cénobites qui choisissent la vie en communautés monastiques.  

Ses représentations

                   La vie de saint Antoine et ses tentations ont inspiré de nombreux artistes, notamment Jérôme Bosch, Pieter Bruegel, Jacques Callot, Dali, Max Ernst, Matthias Grünewald, Diego Vélasquez. Gustave Flaubert lui a également consacré un récit La Tentation de saint Antoine. Les artistes ont aussi souvent représenté sa rencontre avec saint Paul de Thèbes, peu de temps avant la mort des deux ermites (cathédrale de Chartres).


               De nombreuses représentations du saint nous le montrent accompagné d'un cochon portant une clochette. Il est ainsi parfois appelé en Italie Antonio del porco ou Saint Antoine des Cochons dans la vallée de la Bruche en Alsace. Selon Émile Mâle qui signale que cette tradition date de la fin du xive siècle, le cochon n'a rien à voir avec la vie du saint mais avec un ordre religieux fondé en Dauphiné en 1095 (les Antonins) : les porcs n'avaient pas le droit d'errer librement dans les rues, à l'exception de ceux des Antonins, reconnaissables à leur clochette. À noter cependant que les démons qui ont tourmenté le saint ont, dans un premier temps, été représentés par des animaux sauvages (lion, ours, etc.) puis sous la forme d'animaux plus familiers comme le loup et le sanglier, ce dernier pouvant expliquer le lien avec le cochon.

Ses reliques

                Une légende veut que les reliques de Saint Antoine-l'Égyptien aient été ramenées de Terre Sainte par un seigneur du Dauphiné, au xie siècle. Elles sont déposées dans le village de La Motte-aux-Bois, qui devient Saint-Antoine-l'Abbaye. Les Bénédictins commencent alors la construction d'une église et d'un hôpital destiné à soigner les victimes du Mal des Ardents. Au xiiie siècle, le pape confie les lieux aux chanoines de l'Ordre de Saint-Antoine. De grands travaux d'extension sont menés du xive au xvie siècle, période faste pour l'Ordre en général et l'abbaye en particulier

              











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