Saint Nicolas Stembert





L'histoire n'est guère prolixe concernant les origines de l'église; on cite une chapelle dédiée à Sainte Barbe, et son pillage  (1571) lors d'un coup de main de réformés hollandais venant de Limbourg.

                              
                      Le 02 octobre 1591, le bourg est érigé en paroisse.

                Notre village avait une Chapelle dédié à Sainte Barbe qui fut pillée en 1571 lors d'un coup de main de réformés hollandais venant de Limbourg.  Stembert  se dégageait progressivement de l'antique paroisse de Verviers malgré les affres causés par les hommes. La vague protestante passée, les villageois se tournaient vers leur église pour la faire prospérer.



 Le tracé des limites de la paroisse primitive de Stembert n’est pas connu avec précision. On sait simplement qu’elle comprenait les territoires de Stembert, Heusy, Halleur, Mangombroux et les Surdents. Partant de la Vesdre au lieu dit « Pavé du Diable », à l’endroit où se jette dans la Vesdre le ruisseau appelé « Hodjory » (ancienne limite d’état entre le duché de Limbourg et le marquisat de Franchimont), la limite suivait la Vesdre jusqu’à Renoupré d’où elle se dirigeait alors vers le sud, escaladant successivement les lieux dits « les grossès pîres », « Nouvelle Montagne » et « Tir Communal » jusque sur le plateau où elle traversait les campagnes du Slar puis de Bronde jusqu’à la ferme de Halleur dite « Fournil Collinet ». De ce point, la limite s’orientait alors au sud-ouest par les régions boisées et herbagères de Theux puis du « Champs des Oiseaux » et Ensival, pour gagner vers l’est le secteur dit « Bertin Champs », la campagne appelée autrefois « dessous la ville », Wiony, la rue de la Nouvelle Montagne et finalement atteindre Renoupré. La régularisation de ces limites n’eut lieu, d’après Fassin, que le 16 mai 1665.

      Le premier curé fut Stavelotain d'origine, Antoine de Cortil, décédé en 1642 et inhumé  dans l'église.

      Au fil des ans, les différentes phases de la restauration de l'église se font plus précises: uen première et incomplète restauration commencée en 1773 est continuée en 1780 ; la tour est devenue caduque et en 1849 , elle fut consolidée, puis en 1866, une nouvelle tour est édifiée et la voûte renouvelée.

      Les cloches sont dédiées au patron de la paroisse " Sainte Barbe et Saint Nicolas" .

      Le chœur  fut approfondi vers 1780; les boiseries et le maître-autel  furent achetés vers 1801 par le famille Winandy à un monastère d'Aix la Chapelle; Les autres boiseries proviennent du couvent des Conceptionnistes à Verviers

      Vers 1860, on plaça les statues de la Vierge et de Saint Nicolas. Jean-Simon Renier peignit plusieurs stations du chemin de croix, qui sont des reproductions de tableaux de maîtres. (1839)



               
               Un monumental retable présente une " Descente de Croix "qui est attribuée au peintre Vieillevoye. La porte d'entrée de l'église est encadrée de deux pierres tombales qui y furent scellées. Leur texte évoque la mémoire de deux curés de la paroisse.


             -En 1818, la Jeunesse de Stembert proposait de faire refondre la seconde cloche qui était fêlée, proposition qui fut agréée par le Conseil de fabrique.


             -En 1849, la tour était si fragile que le curé Bastin défendit de sonner les cloches par  crainte d’un accident.



            - En 1852, le Conseil décida de démolir la tour existante et de la reconstruire en dehors de l’église, sur un terrain attenant la paroisse. 


            - En 1855, le Conseil constata également le très mauvais état de la toiture et accepta les propositions de modifications faites par la     Commission Royale des Monuments et Sites, et entre autre, de remplacer la coupole présente sur le plan par une flèche.


  















Le 20 février 1856, les travaux commencèrent et les paiements s’effectuèrent au fur et à mesure des avancements des ouvrages :

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  • La maçonnerie était à hauteur des auvents le 18 juin 1856 ;
  • La tour fut reconstruite jusqu’à la corniche du toit le 4 septembre 1856 ;
  • La charpente, les cloches et la flèche étaient placées le 10 septembre 1856 ;
  • La flèche, l’escalier, la balustrade et les planchers étaient terminés le 15 novembre 1856 ;
  • Le coq fut placé le 2 février 1857.
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      En 1880-1881, la toiture d’une des petites nefs fut, elle aussi, reconstruite.

      Dès 1920, la toiture, reconnue une nouvelle fois en piteux état, devra toutefois attendre 1933 pour que d’importants travaux y soient accomplis.
     
          En 1924, la peinture intérieure était sérieusement défraîchie et elle avait besoin d’un bon coup de pinceau.
         Ce ne fut qu’en 1962-1963 que fut placé l’actuel chauffage, dans le but de supprimer le poêle niché dans le haut de l’église.
   
             En 1964, ce fut la peinture intérieure qu’il fallut à nouveau refaire. De plus, dans le courant de cette même année, un dossier fut introduit à la commune pour le renouvellement du pauvre carrelage de l’église, inexistant sous les planchers.
     
              Le 7 août 1966 fut approuvée l’offre pour le carrelage du chœur.
      Ce ne fut qu’en fin de l’année 1984 que furent placées les deux grandes portes en chêne, datant du deuxième quart du XVIIIème siècle, et qui allaient remplacer le sas existant et peu esthétique.
      
             Durant les années 1992 et 1993, l’église connut une restauration complète dont elle avait grandement besoin. L’intérieur et l’extérieur du bâtiment furent passés au peigne fin et les vitraux, devenus vieillots et mal en point furent remplacés.
      
           Entre 2002 et 2004, les cloches durent à nouveau se taire puisque la tour menaçait à nouveau de s'effondrer, ce qui engendra une longue réparation.
      

                En 2012, il apparut que toute la toiture de l’aile gauche nécessitait une remise en état, notamment en raison d’infiltrations d’eau. Après évoir récolté les fonds nécessaires, établi les plans et cahiers de charges, reçu les devis et les autorisations requises, les travaux pouvaient commencer. Ceux-ci seront réalisés en septembre et octobre 2012.   



                                                      Nicolas de Myre

 

 


      Statue de saint Nicolas de Myre dans la basilique de Bari dans les Pouilles



    


              Né à Patara, en Lycie, en 270 au sein d'une famille riche et pieuse, Nicolas selon la légende se serait tenu le jour de son baptême tout seul debout, bien droit sur ses jambes, pour recevoir l'eau bénite. Il s'agirait de son tout premier miracle.


             Ses parents, Epiphanius (Ἐπιφάνιος) et Johanna (Ἰωάννα) selon certains récits, Theophanes (Θεοφάνης) et Nonna (Νόννα) selon d'autres, meurent lors d'une épidémie de peste alors qu'il a 8 ans. Nicolas aurait été mis à l'orphelinat ou élevé par son oncle Nicolas, évêque de Myre, toujours en Lycie, située dans l'Anatolie du sud-ouest. 

             Son oncle l'ordonne lecteur puis prêtre à 19 ans avant de le nommer supérieur de son monastère appelé la Sainte-Sion. Le successeur de l’oncle de saint Nicolas venant à mourir, il est désigné évêque de Myre. Selon la tradition, il est présent au Ier concile de Nicée en 325. Sa réputation de charité le fait proclamer saint et l'on fête l'anniversaire de sa mort le 6 décembre.
              

              Ses ossements sont conservés dans une église de Myre en Lycie jusqu'au xie siècle. Selon la légende, ils ont la particularité de suinter une huile sacrée. Cette manne est connue dans l'Europe du Moyen Âge. Cette célébrité attire soixante-deux marins venus de Bari, qui volent et ramènent ses reliques (certains auteurs prétendent qu'ils se sont trompés de reliques) le 9 mai 1087 en terre chrétienne à Bari.

            Une basilique lui est spécialement construite entre 1089 et 1197. Une importante relique arrive en Lorraine, dès 1090, et deviendra dès lors un lieu de pèlerinage majeur avec la traditionnelle procession en la Basilique de Saint-Nicolas-de-Port.


             Quelques fragments de la relique furent également cédés à la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg durant la Renaissance. En effet, vers 1420, l'abbé Pierre d'Affry obtint l'autorisation d'emporter quelques fragments du saint à l'abbaye cistercienne de Hauterive. L'église de Fribourg pour obtenir le transfert de ces précieuses reliques dut demander l'aide de l'avoyer et du Conseil de la ville. "Ils eurent recours à l'autorité du pape Jules II. 

              Une bulle pontificale du 2 juillet 1505 accordait ces reliques à Fribourg. Le transfert se fit le 9 mai 1506."

De la légende à l'hagiographie
















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